Les efforts entrepris depuis de nombreuses années pour améliorer la sécurité routière ont eu des incidences importantes sur le bilan routier. La réduction notable des comportements à risque, tels que la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool ou le non-port de la ceinture de sécurité, en témoigne. Cependant, la route demeure toujours la source de trop d’accidents qui laissent chaque année dans la peine et la souffrance des milliers de victimes et leurs proches. Et parmi ces victimes, les jeunes occupent une place importante.
Les conducteurs âgés de 16 à 24 ans demeurent en effet surreprésentés dans le bilan des accidents routiers au Québec. En 2008, même s’ils ne constituaient que 10 % des titulaires de permis, ils ont été impliqués dans 23 % des accidents avec dommages corporels. C’est la combinaison de l’inexpérience de la conduite et de la prise de risques qui expose davantage les jeunes aux périls de la route.
De fait, être un conducteur débutant est souvent synonyme de conducteur à risque. Le graphique ci-dessous montre bien l’écart entre l’implication des jeunes de 16 à 24 ans dans les accidents de la route et celle des autres groupes d’âge. Il est reconnu que les jeunes ont tendance, plus que leurs aînés, à adopter des comportements dangereux au volant, dont la vitesse excessive. En outre, pour un même taux d’alcoolémie, le risque d’accident mortel est plus élevé chez cette catégorie d’âge que chez les conducteurs plus âgés en raison de l’inexpérience à la fois en matière de conduite et de consommation d’alcool..
Nombre de conducteurs impliqués dans des accidents pour 1 000 titulaires
d’un permis de conduire, selon l’âge, de 2007 à 2012
